«Je voulais un bâtiment pratique et conf «Je voulais un bâtiment pratique et confortable»

«Mes soixante-dix charolaises étaient à l'attache et une partie de l'étable n'avait pas de chaîne de curage, se souvient Laurent Doret, installé depuis 1993 à Arconcey, dans la Côte-d'Or. J'ai attendu dix ans avant de construire une stabulation libre pour les accueillir dans des conditions confortables pour elles, mais aussi pour mon travail. J'ai visité de nombreuses installations avant de me lancer dans les travaux.» Aujourd'hui, Laurent ne regrette rien. Il a apprécié autant que ses animaux la mise en service de la nouvelle installation en janvier 2005.

Faciliter la circulation

Laurent a coupé en deux la structure métallique carrée de 1.368 m² par un couloir d'alimentation large de 6 mètres, avec de part et d'autre deux cases pour des vaches et une pour des génisses. Il a réfléchi à l'agencement des barrières pour faciliter sa circulation et ses conditions de travail avec les animaux.

«Chaque case à vaches est accessible par un passage d'homme et équipée d'un box d'isolement de vêlage et d'un parc à veau, détaille-t-il. Ces deux compartiments sont munis de portillons et reliés à l'allée centrale par un petit couloir de circulation de 0,90 mètre de largeur.» Les cornadis sont accessibles depuis l'aire de couchage, non pas par une marche, mais par une dalle en béton coulée au même niveau que l'aire paillée. Une pente de 7% oriente les jus éventuels vers la litière. Les animaux ont à leur disposition des abreuvoirs chauffants à niveau constant, équipés d'un tuyau d'eau autonome par appareil. Les barrières ont été mises à la terre.

Seuls les pignons sont bardés. Du côté est ainsi qu'à l'ouest, sur les longs pans, sont fixés des filets brise-vent sur toute la hauteur.

Plaques translucides

Le passage des vents dominants à travers la toile renouvelle l'air intérieur à 70%, le faîtage évacuant les 30% restants. Quelle que soit son intensité, le vent est ralenti à 95% de sa puissance. Un faible courant d'air demeure, difficilement perceptible mais bien présent au-dessus des bêtes.

«Ces écrans, fixés sur rail, s'ouvrent au printemps comme des rideaux, décrit Laurent. Ils sont posés aux extrémités des auvents, éloignés de 1,5 mètre des barrières des cases. Et grâce à l'orientation de la stabulation, toutes les cases bénéficient de l'ensoleillement au cours de la journée.» Et avec 25% de plaques translucides en toiture, la stabulation est lumineuse.

Les vaches sont curieuses par nature. Et Laurent considère comme un confort de plus, pendant les cinq mois d'hivernage, le fait qu'elles puissent voir à travers les filets ce qui se passe à l'extérieur. «Depuis le changement de bâtiment, j'ai moins de cas de grippes et de diarrhées car l'air ambiant est plus sain. Les veaux tètent des mamelles propres. Davantage de luminosité favorise aussi la reproduction. J'ai constaté que les vaches reviennent plus facilement en chaleur», conclut Laurent, dont l'objectif est de regrouper les vêlages sur moins d'un mois et demi.

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